Bandundu-Mongata


Pourquoi seulement les autres et pas nous ?


La situation de la ville de Bandundu et de la province de Mai-ndombe n’est pas le fruit du hasard : c’est l’illustration d’un déséquilibre historique dans la planification et l’investissement public en RDC.

La question “Pourquoi seulement les autres et pas nous ?” trouve plusieurs explications :

1. Absence d’une vision d’aménagement équilibré du territoire

Depuis des décennies, l’État ne dispose pas d’un plan national d’aménagement qui répartit les investissements de manière équitable entre les provinces.

Résultat : certains axes stratégiques (comme Kinshasa – Kikwit – Kananga) ont été priorisés, tandis que Mongata – Bandundu (environ 290 km) reste délaissé.

2. Faible poids politique et lobbying régional

Je constate que,dans notre système, les régions qui progressent sont celles qui se défendent politiquement, qui exercent de la pression institutionnelle, médiatique et sociale.

Malheureusement,la province du Mai-Ndombe et la ville de Bandundu n’ont pas encore réussi à imposer un agenda politique clair et uni pour la route Mongata–Bandundu.

3. Opportunisme politique des dirigeants, Oui.

Depuis Joseph Kabila jusqu’à aujourd’hui, la logique dominante est de favoriser les zones électoralement rentables ou stratégiques pour consolider le pouvoir.

Or, Bandunduville a été perçue comme un bastion acquis, donc « pas besoin de convaincre par les infrastructures...».

4. Conséquences socio-économiques:

Les transporteurs augmentent les prix,la hausse des des denrées alimentaires,les jeunes quittent précocement la ville,l'economie locale s’effondre,la pauvreté devient structurelle...

Une route, c’est la vie.

L'absence de route, c’est l’isolement.Alors que faire ?

Continuez la plainte n’a jamais changé l’histoire, parce que nous le faisons chaque fois.


La mobilisation collective, Oui. Seule la lutte libère dit-on.

a) Constituer une plateforme citoyenne locale impliquant les jeunes de bandunduville et ceux dela province de Mai-ndombe,non partisane, structurée, et persistante.

b) Exiger un calendrier public de réhabilitation,de construction...

Pas de promesses : un chronogramme technique.

c) Porter la revendication dans les médias(radio, télévision, réseaux sociaux) répéter le message jusqu’à l’insupportable.

d) Créer un lobby parlementaire inter-provincial

Élus nationaux et provinciaux, cadres, associations, entrepreneurs, une même voix, un même message.

En conséquence,nous demandons simplement justice dans la répartition des investissements publics.

Mongata–Bandundu, ce n’est pas 2 000 km.

C’est 290 km qui peuvent sauver notre économie, notre jeunesse et notre dignité.


Brejnev Lomeka,

militant contre les inégalités sociales.

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